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Jeudi 2 avril 2020

  • « La salle de bal » de Anna HOPE  – collection Folio

Résumé de l’ouvrage

Lors de l’hiver 1911, Ella Fay est internée à l’asile de Sharston, dans le Yorkshire, pour avoir brisé une vitre de la filature où elle travaillait depuis l’enfance. Révoltée puis résignée, elle participe chaque vendredi au bal des pensionnaires, unique moment où hommes et femmes sont réunis. Elle y rencontre John, un Irlandais mélancolique. Tous deux dansent, toujours plus fébriles et plus épris. À la tête de l’orchestre, le docteur Fuller observe ses patients valser. Séduit par l’eugénisme et par le projet de loi sur le Contrôle des faibles d’esprit, Fuller a de grands projets pour guérir les malades, dont les conséquences pourraient être désastreuses pour Ella et John.

Source Folio : La salle de bal  (The Ballroom) Trad. de l’anglais par Elodie Leplat

L’auteure

Anna HOPE est une actrice et écrivaine britannique née à Manchester en 1974.

Elle a fait ses études à la Royal Academy of Dramatic Art à Londres, au Wadham College de l’Université d’Oxford, et est titulaire d’un MA en écriture créative de Birkbeck College à Londres en 2001.

Elle est apparue dans plusieurs séries télévisée notamment « Doctor Who » (2006-2007), « Coronation Street » (2011-2012), « Meurtres en sommeil » (Waking the Dead, 2011).

Son premier roman, « Le chagrin des vivants », a été publié en janvier 2014 par Doubleday au Royaume-Uni et Random House aux États-Unis5. Anna Hope a figuré sur la liste des candidats retenus pour le prix du meilleur écrivain de l’année 2014 aux « National Book Awards ».

Son deuxième roman, « La salle de bal »  (The Ballroom), publié en 2016, parle de l’amour d’un homme et d’une femme engendré par une danse. « La salle de bal » a été récompensé par le grand prix des lectrices ELLE en 2018.

Sources Babelio & Wikipedia

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Jeudi 7 mai 2020

  • « La fonte des glaces » de Joël BAQUÉ – collection Folio

Résumé de l’ouvrage

Il est des entrées de villes dont on sait dès les premières rues ou avenues que telle cité n’est pas faite pour vous. L’atmosphère y est pesante et rêche. Au contraire, d’autres offrent une entrée en matière plus enjouée, allègre et avenante. Il en est de même des livres dont on sait dès les premières pages que le récit vous est destiné. Ces pages vous disent que vous êtes chez vous, que vous allez vous plaire ici et surtout ne pas vous ennuyer. C’est ce que j’ai ressenti en ouvrant le livre de Joël Baqué, La Fonte des glaces.

L’histoire est des plus loufoques, quelque peu « givrée ». Nous suivons le parcours de Louis, ancien charcutier, veuf, retraité un peu benêt qui s’ennuie mais qui au détour d’une brocante va découvrir de quoi donner un sens à son quotidien. Il achète à un brocanteur un animal empaillé, un manchot empereur dont il s’entiche. Il l’installe dans son grenier, recrée l’environnement de l’animal et vient le contempler continuellement. Nous suivons Louis dans sa quête, accumulant des connaissances sur l’animal, et décidant d’aller sur les terres glacées où survit la bête, celle de l’Antarctique puis en Arctique où il découvre la chasse aux icebergs qui contiennent une « eau préhistorique ». Après multiples péripéties, toutes aussi étranges les unes que les autres (sauvetage par un Inuit farceur, dégustation de biscuits hallucinogènes de l’ère soviétique en passant par un flirt avec une femelle manchot), Louis finira en devenant un personnage starifié de l’écologie.

Si l’on ajoute à cela que le père de Louis fut comptable dans une bananeraie en Afrique et qu’il fut piétiné par un éléphant, laissant Louis orphelin et avec une hérédité décalée. Nous sommes là dans un univers kitsch, digne de nains de jardin, ou plutôt de ces boules de neige qu’on retourne pour voir une neige artificielle gentiment tomber sur des personnages emprisonnés et dont les collectionneurs se nomment chionosphérophiles… De la même manière, Joël Baqué nous présente son histoire et nous la retourne dans tous les sens comme ces fameuses boules de neige où Louis et son intérêt pour le manchot empereur s’illuminent et étincellent avec intensité.

Par-delà les questions écologiques soulevées par ce roman (le livre fait partie de la sélection du prix du livre d’écologie remis ce mois d’avril), je retiens surtout l’écriture fluide, précise, cocasse, inventive, joyeuse, pleine de trouvailles, riche de métaphores déroutantes. C’est le livre d’un poète et d’un conteur à l’esprit Dadaïste. L’ouvrage est à conseiller pour quiconque douterait de la capacité de certains livres à nous délivrer de la morosité et à nous transporter.

Source : Charles Duttine La cause litteraire

L’auteur

Joël BAQUÉ est un poète et romancier français. né à Béziers le 23 décembre 1963.

Tout dans son parcours sort de l’ordinaire. Invité des Correspondances de Manosque, en lice pour l’exigeant prix Wepler, Joël BAQUÉ, enfant délaissé, ex-CRS, officier de police judiciaire à Nice, témoin de l’attentat du 14-juillet, est surtout un écrivain hors du commun.

« La fonte des glaces », son quatrième roman publié chez P.O.L, est un chef-d’oeuvre de loufoquerie comme il en existe peu dans l’édition française.

Mais attention, Joël BAQUÉ, grand échalas au physique de jeune homme, n’est pas un clown.

« Je suis commandant de police et je travaille sur la traite des êtres humains dans les Alpes-maritimes », lâche-t-il. Le 14 juillet 2016, il était de service au moment de l’attentat à Nice sur la Promenade des Anglais.

A bientôt 54 ans, il songe à prendre une retraite anticipée. A Manosque, le futur ex-policier apparaît d’abord comme un poète et romancier remarquable.

« Ce qui me passionne », confie Joël BAQUÉ, « c’est moins l’histoire que les mots, la fluidité des phrases ».

« La créativité ce n’est pas l’histoire c’est la phrase elle-même », résume-t-il. « Il y a une histoire car il en faut bien une », concède-t-il.

L’amour des mots, le désir d’écrire est venu tard et par hasard.

Dire que Joël BAQUÉ n’a pas eu une enfance heureuse est un euphémisme.

« On ne me violentait pas mais il y avait un manque total et absolu d’affection de mon père », dit-il avec pudeur.

Sans diplôme, le jeune BAQUÉ s’engage dans l’armée « pour partir de chez moi le plus vite possible ». « Plus jeune gendarme de France », il est affecté dans les forces de maintien de l’ordre « avec le casque et le bouclier ».

Rêvant d’enquêtes plutôt que de répression, il entre dans la police mais est « versé d’office » dans le corps des CRS et se retrouve de nouveau à faire du maintien de l’ordre.

Le salut viendra par un livre. Maître-nageur sauveteur chez les CRS en Corse, il récupère un bouquin apporté au poste de secours. C’est un livre d’entretiens entre Philippe SOLLERS et Francis PONGE et pour Joël BAQUÉ c’est un déclic.

« J’ai aimé la concision de PONGE. J’ai été émerveillé par l’importance donnée au lexique. Le langage qui mange tout ».

« J’étais totalement étranger à la poésie et soudain je trouvais des choses qui m’intéressaient ».

L’enfant mal-aimé, sans diplôme, se plonge dans la poésie. Il dévore tout.

« L’envie d’écrire est venue ensuite. D’abord des textes très courts que j’envoyais à de petites revues », se souvient-il.

Son premier texte, un recueil de poésie, « Angle plat » est publié en 2002. Trois autres recueils suivront avant qu’il ne publie son premier roman chez P.O.L en 2011.

Parlant de Louis, le personnage principal de « La fonte des glaces », il le décrit comme « un anti-héros un peu pathétique ».

« J’ai de la tendresse pour les personnages qui sont comme ça. Je m’attache à eux peut-être parce que je leur ressemble », dit-il dans un éclat de rire.

Source :  Le Point 

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Jeudi 18 juin 2020

  • « Pourquoi j’ai mangé mon père » de Roy LEWIS – collection Babel

Résumé de l’ouvrage

« Ta saloperie de feu va vous éteindre tous, toi et ton espèce, et en un rien de temps, crois-moi ! Yah ! Je remonte sur mon arbre, cette fois tu as passé les bornes, Edouard, et rappelle-toi, le brontosaure aussi avait passé les bornes, où est-il à présent ? Back to the trees ! clama-t-il en cri de ralliement. Retour aux arbres ! »

Les inventions et mésaventures d’Edouard, hominien de génie, auquel s’oppose son frère Vania, un écolo de la préhistoire, narrées avec les tics de langage de nos modernes ethnologues, ont valu à ce désopilant roman un succès immédiat.

Une famille préhistorique ordinaire : Édouard, le père, génial inventeur qui va changer la face du monde en ramenant le feu ; Vania, l’oncle réac, ennemi du progrès ; Ernest, le narrateur, un tantinet benêt ; Edwige, Griselda et d’autres ravissantes donzelles…

Ces individus nous ressemblent : ils connaissent l’amour, la drague, la bataille, la jalousie. Et découvrent l’évolution. Situations rocambolesques et personnages hilarants pour rire et réfléchir.

Un miroir à consulter souvent.

« C’est le livre le plus drôle de toutes ces années, mais ce n’en est pas moins l’ouvrage le plus documenté sur l’homme à ses origines. »Théodore MONOD

Préface de VERCORS : Approchez Homo sapiens! Ce livre vous fera hurler de rire! Faites la connaissance d’une famille préhistorique: Edouard, le père, génial inventeur qui va changer la face du monde en ramenant le feu Vania, l’oncle réac, ennemi du progrès; Ernest, le narrateur, un tantinet benêt; Edwige, Griselda et autres ravissantes donzelles…

Ces êtres délicieux font le monde autour d’un feu en dégustant des os à moelle. Regardez-les découvrir l’amour, s’essayer à la drague, se battre avec l’évolution…

Situations rocambolesques, personnages hilarants d’un monde où l’homme est pourtant déjà homme: batailleur, jaloux, ingrat et aussi rétrograde. Un miroir à consulter souvent. Pour rire et réfléchir.

Source Babélio

L’auteur

Roy LEWIS est journaliste, sociologue et romancier anglais, né à Felixstowe (Suffolk), le 6 novembre 1913.

Il a grandi à Birmingham, et poursuivi ses études à Oxford avant d’intégrer la London School of Economics.

Il se marie en 1938 et jeune pigiste, part avec son épouse visiter le monde. Ils sont en Australie quand la guerre est déclarée, et ne rentrent en Angleterre qu’en 1946.

A son retour Roy LEWIS travaille pour plusieurs publications avant d’intégrer la rédaction de The Economist en 1954. Il couvre la crise de Suez en 56 puis devient correspondant à Washington.

En 1961, il est recruté par le quotidien anglais The Times pour prendre en charge le service Commonwealth et Afrique, il y reste jusqu’à sa retraite en 1971.

Journaliste, il est aussi éditeur. En 1957, après l’achat d’une petite presse typographique manuelle pour imprimer les productions de ses filles, il fonde Keepsake Press. Il édite une centaine d’ouvrages de poésie contemporaine jusqu’en 1989.

Auteur de plusieurs essais socio-économiques et géopolitiques, Roy LEWIS est aussi romancier. En 1960, il écrit « The Evolution Man » traduit en français par Vercors en 1990 sous le titre « Pourquoi j’ai mangé mon père ».

Il est également l’auteur de « La Véritable Histoire du dernier roi socialiste » (The Extraordinary Reign of King Ludd: an historical tease, 1990) et de « Mr Gladstone et la demi-mondaine » (A Walk with Mr Gladstone, 1991).

Roy LEWIS est décédé à Londres le 9 novembre 1996.

Source : Babelio  – Etudier.fr

 

 

 

 

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